Au quotidien, nous sommes tous préoccupés par la préservation de notre environnement et par l’impact que nous pouvons avoir sur lui. Le tri sélectif, le recyclage, la permaculture, la réduction des consommations d’eau, d’électricité, etc. sont des mots, des actions, des habitudes qui font partie de nous, de notre vie. Mais il est un domaine dont, sans un minimum de recherches, la plupart ignorent les effets destructeurs. Il est un domaine, qui fait partie intégrante de notre vie de tous les jours et dont d’aucuns ne savent pas qu’il est l’un des plus polluants de la Terre. Ce domaine, c’est celui du vestimentaire et du prêt à porter.
L’empreinte écologique de la fast fashion
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On garde nos vêtements deux fois moins longtemps qu’il y a 15 ans et on s’achète beaucoup plus de vêtements qu’avant, environ 60% de plus qu’en l’an 2000. Le recyclage est encore peu développé. La « fast fashion », cette mode éphémère et cyclique que les marketeurs nous incitent à suivre, est génératrice de déchets et gourmande en ressources naturelles.
Les ressources nécessaires et les procédés de fabrication de nos vêtements sont aujourd’hui sur le banc des accusés. Les conditions de travail y afférentes le sont aussi. Les ouvriers du textile sont encore trop souvent mal payés et cette industrie fait parfois appel au travail des enfants.
Focus sur l’industrie vestimentaire et sur les alternatives qui s’offrent à nous.
L’impact environnemental du coton
L’industrie du vêtement est en effet l’une des plus polluantes au monde. En première ligne, le coton ! Cette matière que l’on retrouve partout, que l’on privilégie pour le confort qu’il offre et ses propriétés absorbantes ou isolantes. Pourtant, les chiffres le concernant font froid dans le dos. Sa culture demande une quantité d’eau astronomique (plus de 20 000 litres pour l’équivalent d’un t-shirt) et nécessite une quantité de pesticides qui l’est tout autant (25 % des pesticides utilisés au monde le sont pour le coton). Et nous n’en sommes qu’à la culture. Viennent ensuite les produits chimiques pour sa transformation et ceux pour l’esthétique (vieillissement, délavage…). Métaux lourds, perturbateurs endocriniens, la liste des produits nocifs est parfois longue. De quoi regarder son jeans d’un œil nouveau !
Heureusement, des marques de vêtements se sont engagées vers une mode éthique et s’approvisionnent en coton biologique, durable et parfois issu du commerce équitable.
Mais la culture du coton n’est pas la seule dans la ligne de mire. Les matières synthétiques ne valent pas mieux en termes d’impact environnemental. À base de pétrole, leur fabrication nécessite une énergie considérable et est-il bien utile de parler des difficultés à les recycler !
Les labels pour respecter l’environnement
S’attachant aussi bien à la culture qu’aux procédés de fabrication, aussi bien aux conditions de travail qu’aux conditions de rémunération des acteurs de cette industrie, certaines organisations ou entreprises ont mis en place des logos garantissant aux consommateurs une certaine éthique.
Vous trouverez parmi eux Biogarantie, Soil Association Organic Standard, EKO Sustainable Textile, Naturtextil, Demeter, l’écolabel européen La Fleur, et quelques autres.
La présence de l’un d’eux sur un vêtement assurera l’acheteur que, soit les réglementations sur le travail ont été respectées, soit la culture a été durablement gérée, soit les méthodes de transformation ont été supervisées, soit les produits utilisés pour la fabrication du vêtement ont été contrôlés. Découvrez-les pour savoir ce que chacun s’engage à faire pour l’environnement en apposant tel ou tel label.
Les vêtements bio sont donc à privilégier, ces labels vous assureront que la culture s’est déroulée sans utilisation de pesticides et dans le respect de l’environnement.
Les alternatives écolos et les solutions éco responsables
En termes de matières naturelles, il existe de nombreuses alternatives au coton voire au coton bio.
Le chanvre, la fibre de bambou et le lin en font partie. Ces fibres végétales et naturelles nécessitent beaucoup moins de ressources pour être fabriquées et sont souvent issues de l’agriculture biologique. Elles subissent malgré tout des traitements de transformation, mais ils sont nettement moins impactant sur l’environnement.
Pour respecter une démarche éthique en matières d’achats, privilégiez aux sites de ventes en ligne, les boutiques de vêtements locales. Cela évitera déjà des frais de transports, d’emballage ou des frais de retour éventuels.
Mais il est bien évidemment quasiment impossible de s’habiller sans avoir le moindre impact environnemental. Même si certaines matières sont aujourd’hui biodégradables et peuvent être facilement compostées.
L’idée étant de le réduire à son maximum, vous serez aidé par les logos vus plus haut ou encore par certaines boutiques qui commencent à se lancer, ou même se spécialisent, dans la vente de vêtements, de chaussures et d’accessoires de mode respectueux de l’environnement et ce pour toute la famille.
Ne négligez pas les magasins de seconde main, ils permettent de préserver les ressources naturelles, de prolonger la vie des vêtements et de s’orienter vers une consommation responsable. Ils vous permettront par ailleurs d’accéder à moindre prix à quelques marques de vêtements prestigieuses ou de créateurs.