La pomme de terre est loin de n’être qu’un légume peu cher et très pratique à consommer. Sa fécule est une source de produits industrielles écologiques toujours plus nombreux.
Si la pomme de terre est un légume connu pour son prix d’achat très bas et ses multiples usages culinaires, elle l’est aussi depuis bien longtemps pour diverses utilisations de la fécule que l’on extrait de ce tubercule. En cuisine la fécule peut remplacer la farine mais les usages industrielles sont bien plus importants que ceux de l’art culinaire.
Autrefois utilisée notamment pour fabriquer des colles ou entrer dans la composition de papiers et cartons, la fécule est aujourd’hui largement employée dans la confection de sacs plastiques biodégradables.
La fabrication de ces sacs en fécule de pomme de terre est très économe en énergie car la fécule est mise en œuvre et exploitée à 140°C au lieu des 180 nécessaire pour le travail du plastique.
Elle est économe aussi car la densité du produit est de 15 à 20 ¨% supérieur, donc la quantité de matière nécessaire pour fabriquer un même sac est d’autant inférieure pour une matière plus résistante. Ces sacs sont réellement écologiques puisqu’ils se dégradent en 4 à 6 mois maximum en milieu naturel grâce à l’humidité et aux bactéries, tandis qu’il faut environ 400 ans pour détruire un sac plastique jeté dans la nature.
Les agriculteurs voit donc là un nouveau débouché pour leur production d’autant que l’augmentation du prix du pétrole d’une part, et le développement de la fabrication de ces sacs, d’autre part (plus on produit moins cela coûte cher), rapproche rapidement le coût de production de ces 2 types de sacs.
Dernièrement un nouveau produit appelé « gel feu » a aussi été mis au point avec cette fécule. Il est encore au stade expérimental. Une poudre à base de fécule de pomme de terre, diluée dans de l’eau au moment de l’utilisation, permet une meilleure neutralisation du feu. Dès cet été des avions trackers de la base de Marignane (sud de la France) ont utilisé ce gel feu sur les grands incendies de forêts et en ville des pompiers l’expérimentent sur des feux urbains.
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